Quelle méthode pour la révision ?

Phase 1 : Etude des aléas (hauteurs et vitesses de l’inondation)

Recueil des données préalable

Le recueil des données préalable comprend :

  • Consultation des différents acteurs (DDT du Lot, l’établissement Cauvaldor, l’établissement Epidor, la DREAL, le CEREMA, le CD du Lot, ASF, SNCF-Réseau, SDIS, communes [questionnaires], EDF…)

  • Rencontre systématique des représentants de toutes les communes

  • Reconnaissances de terrain

  • Analyse hydrologique de la Dordogne et des affluents

  • Données topographiques (nécessaires pour lancer la campagne topographique de compléments) : Modèles Numériques de Terrain (MNT) « Lidar », levers bathymétriques, levers des ouvrages hydrauliques (ponts, seuils…).

  • Données de retour d’expérience : laisses de crues, cartographie des zones inondées, photos ou films d’événements, synthèses, points noirs identifiés…

  • Projets : sur les ouvrages hydrauliques, routiers, ferroviaires, urbains, immobiliers…

Levers topographiques et bathymétriques (dans le cours d’eau)

Une grande campagne de levers a été lancée afin :

  • D’élaborer une topographie la plus précise possible de l’état actuel des lits mineur et majeur de la Dordogne et de ses affluents sur le domaine d’étude.

  • De faire une analyse comparative des levers bathymétriques recueillis (notamment celui exploité lors de l’ancien PPRI)

Cela permettra de statuer sur l’enfoncement du lit et de le prendre en compte dans la modélisation hydraulique.

Cartographie des aléas

Les études réalisées lors des étapes précédentes ont permis de servir de base pour élaborer la carte des aléas issue du croisement de ces données. Pour rappel, l’aléa est un phénomène naturel aléatoire. On appelle aléa d’un cours d’eau dans le cadre d’un PPRi le croisement de la hauteur d’eau atteinte et de la vitesse des écoulements.

Vous pouvez retrouvez l’ensemble de la méthode utiliser pour cartographier les aléas ici 

Analyse hydrologique

L’analyse hydrologique recouvre deux objectifs principaux :

  • Estimer les débits de référence de la Dordogne et de ses principaux affluents sur le secteur d’étude. Plus particulièrement, une analyse critique des études hydrologiques existantes permettra de définir le débit centennal de la Dordogne au droit du domaine d’étude. Le débit centennal retenu in fine sera comparé à celui de la crue de référence des précédents PPR, soit la crue de 1952.

  • Établir des hydrogrammes de crue afin d’alimenter les modèles hydrauliques.

L’hydrologie de la Dordogne se caractérise par une forte complexité due à la présence de nombreux barrages hydroélectriques ainsi que par deux périodes s’articulant autour de la date charnière de 1952, représentative de la fin de l’équipement hydroélectrique du bassin.

Il est rappelé que les barrages n’ont pas vocation à écrêter car il n’y a aucune consigne de gestion active des crues et que leur incidence sur les crues rares est faible.

Etude hydraulique

Une fois établis les hydrogrammes des crues et relevée la morphologie fine de la vallée à l’issue des 2 étapes précédentes, un modèle hydraulique a été construit.

  • Ce modèle permet d’établir les hauteurs et vitesses atteintes par des crues d’occurrence souhaitées soit :
    10 ans, 50 ans, 100 ans. Le caractère transitoire des crues a été pris en compte par l’injection d’un hydrogramme de crue et non d’un débit constant dans le modèle.

  • La modélisation hydraulique a été réalisée en bi-dimensionnel 2D sur l’ensemble du domaine autorisant ainsi un meilleur traitement des zones de confluence de la Dordogne et de ses affluents. Le rôle des remblais a été analysé et le risque de sur inondation éventuel quantifié.

  • Le modèle est calé sur une crue réelle.

    A l’issue de l’étude hydraulique, une cartographie de l’aléa inondation a été produite.

Phase  2 : Caractérisation et cartographie des enjeux

Il s’agit d’identifier, de caractériser et de cartographier les enjeux en termes d’occupation des sols, au regard de l’aléa inondation.

La carte des enjeux représente les personnes, les biens, les activités et l’environnement qui sont exposés à l’aléa de référence. Les enjeux distinguent :

  • Les parties urbanisées : les centres urbains (CU), les espaces urbanisés continus (EUC),
  • Les enjeux linéaires : les routes et les voies ferrées
  • Les enjeux ponctuels : établissements scolaires, casernes de pompiers, mairies, musées, gendarmerie…
  • Les empreintes sur lesquelles le zonage règlementaire existant est maintenu
  • A l’issue de la phase 2, une cartographie de zonage réglementaire du risque inondation sera produite, par croisement de la carte des aléas avec celle des enjeux.

  • Un règlement pour chaque type de zone à risque cartographiées sera alors élaboré, en intégrant les prescriptions des derniers textes relatifs à la prévention du risque.

Toutes ces étapes se feront en concertation avec le public et les représentants institutionnels. L’étape finale consistera en l’enquête publique et l’approbation du projet de PPRI.